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DIPLOMATIE : Les relations internationales sous le prisme de la religion

DIPLOMATIE : Les relations internationales sous le prisme de la religion (Le Soleil 31/07/2010)

Quel est l’impact de la religion dans les relations internationales ? Tel est l’objet de la nouvelle publication « Islam et diplomatie : la politique africaine du Maroc ». Le Dr Bakary Samb, chercheur à la Fondation européenne pour la démocratie à Bruxelles, présente le 3 août 2010, à Dakar, son nouvel ouvrage. Il est publié aux Editions Marsam, Rabat, Juillet 2010. La manifestation est organisée en collaboration avec le Cercle Sénégal-Maroc pour l’amitié et la fraternité.

La pertinence du facteur religieux en matière diplomatique est la trame de l’ouvrage du Dr Bakary Samb, « Islam et diplomatie : la politique africaine du Maroc ». Un document de présentation explique que l’ouvrage tente de revisiter, à travers le cas des relations arabo-africaines, les différents paradigmes des relations internationales.

« Il passe en revue toutes ces théories en essayant de battre en brèche l’idée, selon laquelle, le religieux en général et l’Islam en particulier serait un facteur marginal dans la marche des sociétés et du monde », précise le texte.

Après des décennies de modernisation économique et sociale, la reprise de vigueur de la religion sous différentes expressions, fit croire à une véritable « revanche de Dieu ».

Mais l’effondrement de l’Union soviétique et la chute du Mur de Berlin, vont être interprétés par Francis Fukuyama in : « La fin de l’Histoire et le dernier homme », Flammarion, 1992, comme la « fin de l’histoire » et la victoire sans appel de la démocratie libérale comme forme finale de tout « gouvernement » humain. Cette nouvelle donne, marquée par la défaillance de l’ennemi soviétique sur lequel l’Occident s’appuyait pour se « terroriser », a poussé ce dernier à désigner ou imaginer les « nouveaux barbares » de l’Empire, tel que l’explique « L’Empire et les nouveaux barbares », Ed. J-C Lattès, 1991, p.9.

Ainsi, en voulant étudier cette place diplomatique du Maroc acquise surtout par le biais d’un modèle religieux et de réseaux non institutionnels, l’objectif est, précisément, souligne le document, de se pencher plus sur l’impact du religieux, de l’usage qui en est fait, que sur une sociologie religieuse en soi.

Pour le Dr Samb, le religieux demeure une donnée fondamentale de ces sociétés et influe, encore, sur les autres dimensions de la vie sociale.

Dans ce cas, argue-t-il, « il ne s’agit ni d’une sécularisation des rapports sociaux encore moins d’un renouveau du religieux. Le sentiment religieux y est intact et peut, sous différentes formes, se manifester sur les autres activités et dimensions de la vie sociale ».

El Hadji Massiga FAYE

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