Il est temps que l’ONU considère Boko Haram comme un problème international prioritaire
« Lorsque les exactions d’une organisation causent des dizaines de milliers de déplacés et de réfugiés, des tueries massives et peuvent déstabiliser les Etats frontaliers, elle ne peut plus être considérée comme un problème strictement nigerian » s’alarme Bakary Sambe, enseignant-chercheur au Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, dans un entretien accordé à Dakaractu.
Selon lui, « les incursions de Boko Haram au Cameroun, les défis sécuritaires que l’organisation pose à des pays comme le Niger sont de nature à compromettre le principe même de souveraineté et à causer, à moyen terme, des conflits pouvant aggraver l’instabilité de la région »
Pour le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA) « le contexte préélectoral qui prévaut au Nigeria est lourd de toutes les incertitudes quant à la stabilité du pays et les dangers d’un scrutin à haut risque si l’on sait que même les élections de 2011 relativement plus calmes que d’habitude avaient causé au moins 1000 morts ».« S’y ajoute qu’une certaine perception au sein de la classe politique nigeriane considère le Nord comme plutôt favorable à l’opposition et que les partisans de Goodluck Jonathan ne se plaindraient pas, outre mesure, d’une déstabilisation de cette région », confie Bakary Sambe à Dakaractu.
« Les récentes attaques contre des cheikhs de la Tijaniyya et la mosquée de Kano sans compter les multiples exactions sur les populations civiles sont le signe d’une recrudescence dans un contexte international fortement marqué pas les évènements qui secouent le Moyen-Orient avec Daech ». Pour Bakary Sambe, « ce n’est pas une simple coïncidence si au même moment où les hommes d’Al Baghdâdî revendiquent un Etat dit islamique, Boko Haram proclame un califat, dans le sillage des actions spectaculaires des groupuscules djihadistes comme Jund al-Khilâfa ».
« Mais au moment où l’armée nigeraine a tout le mal du monde à reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire et où on s’interroge sur le sort de soldats qui auraient déserté pour se réfugier au Cameroun, il devient légitime, surtout en cette période préélectorale, que la communauté internationale se mobilise autour de l’équation Boko Haram », rappelle Dr. Sambe.
D’après Bakary Sambe, « l’urgence d’une mobilisation internationale n’est plus à discuter si l’on sait les crises humanitaires qui affectent déjà les Etats de Borno et de l’Adamawa avec des répercussions inéluctables au Niger, au Cameroun voire au-delà ».
« Pour toutes ces raisons et au regard des conséquences d’une expansion territoriale du phénomène, l’ONU a tout intérêt à traiter de la question Boko Haram comme une priorité internationale absolue », conclut Bakary Sambe.
Pour le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA) « le contexte préélectoral qui prévaut au Nigeria est lourd de toutes les incertitudes quant à la stabilité du pays et les dangers d’un scrutin à haut risque si l’on sait que même les élections de 2011 relativement plus calmes que d’habitude avaient causé au moins 1000 morts ».« S’y ajoute qu’une certaine perception au sein de la classe politique nigeriane considère le Nord comme plutôt favorable à l’opposition et que les partisans de Goodluck Jonathan ne se plaindraient pas, outre mesure, d’une déstabilisation de cette région », confie Bakary Sambe à Dakaractu.
« Les récentes attaques contre des cheikhs de la Tijaniyya et la mosquée de Kano sans compter les multiples exactions sur les populations civiles sont le signe d’une recrudescence dans un contexte international fortement marqué pas les évènements qui secouent le Moyen-Orient avec Daech ». Pour Bakary Sambe, « ce n’est pas une simple coïncidence si au même moment où les hommes d’Al Baghdâdî revendiquent un Etat dit islamique, Boko Haram proclame un califat, dans le sillage des actions spectaculaires des groupuscules djihadistes comme Jund al-Khilâfa ».
« Mais au moment où l’armée nigeraine a tout le mal du monde à reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire et où on s’interroge sur le sort de soldats qui auraient déserté pour se réfugier au Cameroun, il devient légitime, surtout en cette période préélectorale, que la communauté internationale se mobilise autour de l’équation Boko Haram », rappelle Dr. Sambe.
D’après Bakary Sambe, « l’urgence d’une mobilisation internationale n’est plus à discuter si l’on sait les crises humanitaires qui affectent déjà les Etats de Borno et de l’Adamawa avec des répercussions inéluctables au Niger, au Cameroun voire au-delà ».
« Pour toutes ces raisons et au regard des conséquences d’une expansion territoriale du phénomène, l’ONU a tout intérêt à traiter de la question Boko Haram comme une priorité internationale absolue », conclut Bakary Sambe.
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