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Archive pour février 2015

Le professeur Bakary Sambe sur la lutte contre le terrorisme : «Privilégier la prévention à la place de l’intervention»

Mardi 24 février 2015
bakary

La prévention à la place de l’intervention est la meilleure manière de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme à travers l’éducation. C’est l’avis de Bacary Samb, professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis hier, jeudi 19 février,  lors de la cérémonie de lancement de la bande dessinée pédagogique Afrique Citoyenne intitulée «Prévenir les extrémismes» à la fondation Konrad Adenauer.
«Les armes les plus redoutables contre l’extrémisme et le terrorisme sont l’éducation: un système éducatif performant, la  tolérance et surtout, la prévention à la place de l’intervention». Bacary Samb dixit.  Le professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis était l’un des conférenciers lors de la cérémonie de lancement hier, jeudi 19 février, de la bande dessinée pédagogique Afrique Citoyenne intitulée «Prévenir les extrémismes» à la fondation Konrad Adenauer.
«Personne n’ignore l’importance de la prévention dans cette lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. J’ai tendance à dire que si on attend que ces groupes s’installent chez-nous et qu’on arrive avec des chars et des armes pour les combattre, la grande bataille est perdu dans cette guerre  contre le terrorisme et l’extrémisme», fait-il comprendre. Avant de préciser que ce phénomène ne peut être éradiqué que par «l’éducation, la prévention, la promotion de la bonne gouvernance, l’éradication de l’injuste social qui sont à la base des frustrations   récupérées par ces groupes extrémistes qui, aujourd’hui, menacent  la stabilité du Sahel et des pays africains de manière générale».
Selon le professeur, le Sénégal doit se doter de texte contre tout discours de promotion de la haine qui attise  les tensions alors que notre pays et surtout le continent africain a aujourd’hui  besoin d’apaisement de paix, de sécurité, de développement durable. Pour le professeur, même les pays qui ont un système de sécurité le plus performant sont menacés, à plus forte raison des pays africains, comme le Sénégal, qui doivent encore faire des efforts dans le domaine sécuritaire et de la défense du territoire.
Il  ajoute  que  la nouvelle Afrique Citoyenne  va permettre la conscientisation des jeunes et la promotion d’une nouvelle citoyenneté basée sur l’engagement responsable des jeunes dans les espaces scolaire, universitaire, au niveau de la société, de la nation. Elle contribuera  à une sensibilisation sur les dangers des extrémistes.

Sud Quotidien

Alors que « l’Etat islamique » et la situation en Irak captent toute l’attention face à une « intervention militaire imminente et dont les conséquences pour la paix mondiale sont plus qu’incertaines», Bakary Sambe soutient que « plus près de nous, le Sud Libyen présente tous les signes d’une désagrégation dont pourraient profiter des groupes djihadistes du même profil que l’EII ».
Dans un entretien accordé à Dakaractu, le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger), soutient que « l’espoir d’une transition démocratique en Libye s’est envolé et que le pays est plus que jamais au bord de l’implosion, si ce n’est déjà fait ».
Pour Sambe « la capitale, Tripoli, après Benghazi, est en train de sombrer dans la guerre des clans et des factions alors que les milices ethnico-religieuses se sont emparé d’une bonne partie du territoire avec des attaques récurrentes contre le pouvoir central dont la légitimité est fortement contestée ».
« La situation est plus que préoccupante, rappelle-t-il, d’autant plus qu’il ne s’agit même plus d’un Etat en crise mais d’un morcellement socio-politique avec la multiplication des brigades, de Benghazi comme celles de Zentan, de Misrata, à l’est de la capitale mais aussi de Benghazi faisant référence à l’islam malgré les rivalités en Cyrénaïque ».
Revenant sur les dernières évolutions dans le Sud libyen qui, pour lui, « est d’un enjeu capital sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne », Bakary Sambe, dit « alerter la communauté internationale sur la multiplication des milices religieuses ou rattachées à des chefs locaux ou à des groupes ethniques ». Pour Sambe « tout le danger est dans l’imbrication de facteurs ethniques et religieux avec l’affrontement inéluctable entre Berbères, Touaregs et Toubou cherchant à former un gouvernement du Sud libyen jouant sur la récupération des ex-frustrés du régime de Khadhafi ».
Ainsi, Dr. Sambe soutient que « l’éventuelle propagation du conflit au Maghreb avec l’Algérie en pleine crise, la Tunisie que guette le danger Ançâr Shâria  et l’Egypte qui n’a pas été étrangère aux derniers raids émiratis suite à l’implication soupçonnée du Qatar auprès de Frères Musulmans, n’augurent rien de bon pour la région ».
« Il y a là tous les ingrédients d’une déstabilisation dont les conséquences n’épargneront p

Nouveau numéro de la Bd « Afrique Citoyenne » : L’éducation comme prévention contre les extrémismes

Mardi 24 février 2015

La fondation Konrad Adenauer a abrité un débat animé par Bakary Sambe, enseignant à l’Ugb, sur la recrudescence de l’extrémisme en Afrique et dans le monde. C’était jeudi, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro de la bande dessinée pédagogique « Afrique Citoyenne ».
konrad adenauer logoLa prévention des extrémismes doit préoccuper tous les Etats afin d’éviter les crises, comme celles qui affectent tout le Sahel. Car partout dans le monde, le constat est à la recrudescence des extrémismes de tous bords. Au Mali comme au Nigéria, l’extrémisme sème la terreur chez les populations, crée et accentue de dangereux stéréotypes, la peur de l’autre, la haine et la violence.
Ces mouvements ont pour cible privilégiée les jeunes qui sont facilement manipulables. Les couches jeunes et vulnérables s’exposent aux idées et actions de mouvements extrémistes du fait d’un contexte de pauvreté ambiante, d’un niveau d’instruction souvent faible et d’une perte de valeurs. Et le Dr Bakary Sambe parle d’un sentiment du « déjà trop tard », évoquant les discussions sur la stratégie à adopter par les Etats et les acteurs pour lutter contre ce fléau. « En quarante ans, c’est déjà trop tard pour la situation qui règne en ce moment dans le Sahel », relève-t-il. Selon le Dr Sambe, l’éducation est fondamentale car « mieux vaut prévenir que guérir ». Même s’il est conscient qu’il faut faire la guerre contre le terrorisme, il demeure convaincu que la meilleure solution c’est « l’éducation et surtout la justice sociale ». La situation de l’extrémisme est devenue aussi de plus en plus préoccupante en milieu scolaire et académique, aidée par les réseaux sociaux qu’utilisent les élèves et les étudiants. De témoignages demeurent inquiétants sur le nombre grandissant de jeunes enrôlés dans l’extrémisme au Sénégal et partout ailleurs. Ce qui fait dire au conférencier que l’extrémisme est un état d’esprit. Pour l’enseignant de l’Ugb, « l’Islam est en crise et qu’il faut que nous ayons le courage d’installer des ponts de dialogue ».
Dr Sambe craint le choc des extrémismes entre musulmans et catholiques. En abordant l’histoire de nombreux mouvements extrémistes notamment en Afrique, il soutient que Bokko Haram est une exagération. « Tout était bien préparé pour la destruction de l’éducation bien assise dans le Sahel », précise M. Sambe.
C’est dans cette perspective de prévention des extrémismes que la Fondation Konrad Adenauer et l’Asecod ont sorti le nouveau numéro de cette bande dessinée pédagogique. Ce journal composé de dessins est tiré à 10.000 exemplaires distribués à toutes les institutions de formation moyenne et secondaire ainsi qu’aux organisations et mouvements de jeunesse du Sénégal. Selon son président Sidy Dieng, « les actes de terrorisme frappent des cibles innocents et de tous bords ». Andréa Kolb milite, quant à elle, pour la promotion de la tolérance.

Cheikh Malick COLY

 

Lutte contre le terrorisme – Bakary Sambe (CRAC- UGB) contribue à la bande dessinée pédagogique : « Prévenir les extrémismes »

Mardi 24 février 2015

bakary.jpg« Je crois à l’efficacité des deux redoutables armes que sont l’éducation et la justice sociale. Il faut privilégier la prévention à l’intervention ». Telle a été la conclusion de l’intervention de Dr. Bakary Sambe (Centre d’étude des religions Crac-UGB) l’un des scénaristes de la bande dessinée Afrique Citoyenne dont le dernier numéro est intitulé « prévenir les extrémismes » destinée aux élèves de l’Afrique

. La prévention à la place de l’intervention est la meilleure manière de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme à travers l’éducation. C’est l’avis de Bakary Sambe, professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, le jeudi 19 février dernier, lors de la cérémonie de lancement de la bande dessinée pédagogique Afrique Citoyenne intitulée «Prévenir les extrémismes» à la fondation Konrad Adenauer. «Les armes les plus redoutables contre l’extrémisme et le terrorisme sont l’éducation: un système éducatif performant, la tolérance et surtout, la prévention à la place de l’intervention» selon toujours Bakary Sambe, un des conférenciers lors de la cérémonie de lancement, jeudi, de la bande dessinée.
 «Personne n’ignore l’importance de la prévention dans cette lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. J’ai tendance à dire que si on attend que ces groupes s’installent chez-nous et qu’on arrive avec des chars et des armes pour les combattre, la grande bataille est perdu dans cette guerre contre le terrorisme et l’extrémisme», fait-il comprendre. Avant de préciser que ce phénomène ne peut être éradiqué que par «l’éducation, la prévention, la promotion de la bonne gouvernance, l’éradication de l’injuste sociale qui sont à la base des frustrations récupérées par ces groupes extrémistes qui, aujourd’hui, menacent la stabilité du Sahel et des pays africains de manière générale». Selon le professeur, le Sénégal doit se doter de texte contre tout discours de promotion de la haine qui attise les tensions alors que notre pays et surtout le continent africain a aujourd’hui besoin d’apaisement, de paix, de sécurité, de développement durable.
Pour le professeur, même les pays qui ont un système de sécurité le plus performant sont menacés, à plus forte raison des pays africains, comme le Sénégal, qui doivent encore faire des efforts dans le domaine sécuritaire et de la défense du territoire. Il ajoute que la nouvelle Afrique Citoyenne va permettre la conscientisation des jeunes et la promotion d’une nouvelle citoyenneté basée sur l’engagement responsable des jeunes dans les espaces scolaire, universitaire, au niveau de la société, de la nation. Elle contribuera à une sensibilisation sur les dangers des extrémistes.